Toute contribution de votre part pour compléter cette liste de méthodes est la bienvenue.
En effet, il existe de nombreuses méthodes peu connues et mal reconnues par les institutions alors que les parents sont témoins de progrès significatifs auprès de leurs enfants. Il est donc important de connaître l’existence de ces méthodes afin de trouver celles qui pourront aider votre enfant.
- EDUCATION CONDUCTIVE
L’éducation conductive (EC) (ou pédagogie conductive) est une méthode d’éducation écialisée pour enfants infirmes moteurs cérébraux (IMC), créée par le médecin pédiatre hongrois András Pető dans les années 1940.
C’est une approche globale, qui part d’un pari positif sur les capacités des IMC, où par une série de jeux et d’exercice, la personne handicapée est amenée à développer ses acquisitions par l’accompagnement d’un « conducteur », dont la particularité est d’être éducateur polyvalent, formé en quatre ans en psychologie, kinésithérapie, orthophonie, instruction publique, pour concevoir des exercices globaux, par opposition à des prises en charges traditionnelles plus parcellisées.
Élaborée à Budapest dans ce qui est aujourd’hui le plus grand centre mondial pour enfants IMC, elle s’est répandue dans le monde à l’ouverture des pays de l’Est
Des centres pilotes ont été créés en Belgique et à Paris. Sur l’initiative de parents, des structures voient progressivement le jour en région…
En Alsace, HELLO HISSEZ VOUS est née en 2015 à Bellemagny et permet le suivi de 8 enfants.
- M.E.D.E.K (ou CME Thérapie)
La méthode M.E.D.E.K, est une technique physiothérapie utilisée pour développer la motricité chez les nourrissons et les enfants souffrant d’une déficience motrice et de troubles du développement causés par un syndrome touchant le système nerveux central.
Cette thérapie peut être appliquée aux enfants dés l’âge de 3 mois et jusqu’à ce qu’ils atteignent l’équilibre et le contrôle de la marche. Elle s’adresse en priorité aux jeunes enfants (pour une question de poids (max. 30kg), de taille et de lutte contre l’apesanteur)!
Le but est de provoquer des réactions contrôlées par le système nerveux des enfants même si ceux-ci souffrent de séquelles neurologiques. Il est bien sur très important de commencer la thérapie dès les premiers signes de dysfonctionnement moteur.
Les professionnels formés à cette méthode sont des kinésithérapeutes, des psychomotriciens ou des pédiatres.
- TEACCH
Cette méthode repose essentiellement sur l’organisation de l’environnement et la mise en place de séances de travail en individuel. C’est ce qu’on appelle « l’enseignement structuré ». L’idée générale est de remplacer la consigne verbale omniprésente dans les dispositifs traditionnels d’apprentissages (« la maitresse a dit… ») par des repères concrets, une prévisibilité dans le temps et des aides visuelles.
La consigne orale étant peu ou mal perçue, l’enfant avec autisme est perdu et ne sait pas ce qu’on attend de lui. C’est souvent le point de départ de comportements difficiles. Avec Teacch, c’est le matériel et l’organisation visuelle qui « parlent ». Cela apporte de la clarté et donne à l’enfant un espace qu’il maitrise et dans lequel il devient acteur.
- PECS
Le PECS (Système de Communication par Échange d’Images) est une méthode permettant de mettre en place une communication fonctionnelle auprès de personnes avec autisme ou ayant une incapacité de communication orale.
Le Système de Communication par Échange d’Images a été développé en 1985 dans le cadre d’un programme pour enfants avec autisme du Delaware (USA). Ce système est actuellement proposé dans de nombreux pays du monde, comme moyen de communication, à des personnes ne parvenant pas à utiliser un langage oral intelligible ou fonctionnel (enfants, adolescents ou adultes porteurs d’autisme, de trisomie, de déficience intellectuelle, d’aphasie, de dysphasie, etc.). Le PECS peut être enseigné par des professionnels (éducateurs, orthophonistes, psychologues, enseignants…) et des parents, dans tous les endroits de vie.
Le PECS ne nécessite pas de matériel complexe ou onéreux et n’implique aucun Pré-Requis.
- FLOORTIME
Cette forme de thérapie par le jeu tient compte des six étapes du développement affectif que les enfants doivent franchir pour pouvoir passer à des apprentissages plus poussés. On l’appelle aussi le modèle DIR (Developmental, Individual Difference, Relationship Based).
Des professionnels formés dans de multiples approches utilisent parfois Floor Time durant la période de jeu de l’enfant. Ils en ajoutent d’autres comme l’analyse comportementale appliquée (ABA).
La thérapie par le jeu est une approche développementale, dont le but est d’ouvrir l’intérêt de l’enfant pour le monde extérieur.
Les séances de Floor-Time visent les retards de développement dans la modulation sensorielle, la planification, l’organisation, l’enchaînement moteur et le processus de perception. Elle s’applique habituellement sous forme de segments de 20 minutes suivis de 20 minutes de pause. Chaque segment vise alors l’un des retards du développement mental mentionnés précédemment.
- MAKATON
Le MAKATON est un Programme d’Aide à la Communication et au Langage, constitué d’un vocabulaire fonctionnel utilisé avec la parole, les signes et/ou les pictogrammes.
Les signes et les pictogrammes illustrent l’ensemble des concepts. Ils offrent une représentation visuelle du langage, qui améliore la compréhension et facilite l’expression.
La diversité des concepts permet rapidement de favoriser les échanges, en accédant à l’ensemble des fonctions de la communication : dénommer, formuler une demande ou un refus, décrire, exprimer un sentiment, commenter…
Le MAKATON propose :
• un vocabulaire de base structuré en 8 niveaux progressifs avec un niveau complémentaire ouvert
• un vocabulaire supplémentaire répertorié par thèmes permettant d’enrichir les 8 premiers niveaux.
Ce vocabulaire personnalisé est introduit en fonction de l’évolution et des besoins individuels.
Le MAKATON répond aux besoins d’une large population d’adultes et d’enfants atteints de troubles du langage associés à des handicaps divers : retard mental, autisme, polyhandicap, troubles spécifiques du langage, atteintes neurologiques affectant la communication.
- 3 i ou SON-RISE
– Stimulation individuelle : Seul avec un adulte
Dans une petite pièce aménagée, qui lui permettra de se concentrer en évitant les bruits, la lumière, équipée d’une table, de 2 chaises, de quelques jeux installés en hauteur.
– Stimulation intensive : 40 heures par semaine (incluant week-end et vacances), 6 heures par jour, ce qui implique une trêve scolaire
– Stimulation interactive : La communication est l’objectif prioritaire à travers toutes les activités et non l’apprentissage de connaissances et de savoir-faire.
Par ex : si on fait de la pâte à modeler, l’important n’est pas de savoir la rouler et l’aplatir, mais de capter le regard de l’enfant de façon permanente ou d’amorcer un dialogue et un échange gestuel et verbal. Les connaissances et les savoir-faire suivront naturellement.
Le jeu a une place centrale pour le développement et l’éveil de tout enfant. Le jeu lui permet de créer la détente qui va engendrer l’éveil progressif nécessaire pour passer par tous les stades du jeune enfant qu’il a occultés : regard, pointage, marionnettes, quatre pattes et langage… Et de pouvoir entrer en relation avec les autres visuellement, gestuellement, verbalement, comme le font tous les enfants entre 0 et 2 ans, par étape.
Donc il faut tout transformer en jeu et s’amuser sans aucune attente comme avec un tout petit, en partant toujours de ses centres d’intérêts.
Rentrer dans son monde tout doucement par l’affection, la tendresse et le respect pour l’amener peu à peu au nôtre.
Un programme évolutif est défini chaque mois après une évaluation globale de l’enfant de 0 à 5.
Dès le niveau 4 atteint et dès que l’enfant parle, imite, regarde bien, il commence par étapes à réintégrer l’école.